PAUL PUGNAUD
BIOGRAPHIE (Etablie par Sylvie Pugnaud, fille du poète)
Paul
Pugnaud
est
né
le
2
juillet
1912
à
Banyuls-sur-Mer
dans
une
grande
maison,
au-dessus
d’une
cave
viticole,
qui
donnait
d’un
côté
sur
la
mer
et
de
l’autre
côté
sur
les
vignes
et
les
garrigues
méditerranéennes.
La
mer
irriguera
sa
vie
et
son
œuvre,
il
fera
très
jeune
de
la
voile
influencé
pour
toujours
par
ces
voiles des barques catalanes qui partaient pêcher tous les matins de la plage de Banyuls.
Paul
Pugnaud
a
été
orphelin
de
père,
élevé
par
sa
mère
et
ses
grands-parents
maternels.
Un
grand-
oncle,
ami
d’enfance
d’Aristide
Maillol,
le
sculpteur
de
banyuls,
jouera
un
grand
rôle
dans
son
ouverture sur l’art.
Après
une
petite
enfance
à
Banyuls,
Paul
Pugnaud
et
sa
famille
s’installent
à
Perpignan
où
il
poursuit
ses
études
et
se
met
très
tôt
à
écrire
et
à
être
publié
dans
des
revues.
En
particulier
dans
«
le
coq
catalan
»,
journal
d’Albert
Bausil
qui
a
permis
de
lancer
tout
un
groupe
de
jeunes
:
Charles
Trenet,
Henry Espinouze, peintre, Robert Rius, poète et photographe…
Après
son
baccalauréat
Paul
Pugnaud
passe
les
années
30
à
Paris
où
il
fait
une
licence
de
lettres
en
Sorbonne
et
se
rapproche,
avec
ses
amis
perpignanais,
des
Surréalistes.
Il
participe
à
l’aventure
d’une
revue
poétique
«
la
bouteille
à
la
mer
»
fondée
par
Hughes
Fouras.
C’est
par
l’intermédiaire
de
cette
revue
qu’il
publiera
son
premier
recueil
de
poèmes
«Équinoxes
»
en
1939.
Le
titre
et
le
poème
correspondant
font
référence
à
la
rencontre,
à
l’équinoxe
de
printemps
1934,
de
Bernadette
Verdier
qui
deviendra
sa
femme
et
sa
compagne toute sa vie.
Ce recueil connaitra une reconnaissance intéressante mais la guerre ne permettra pas la diffusion qu’il aurait pu espérer.
Parallèlement
à
sa
vie
à
Paris,
Paul
Pugnaud
passe
ses
étés
à
Banyuls
et
apprend
à
naviguer.
En
1934
il
fait
l’acquisition
d’un
bateau
à
voile
avec
lequel
il
parcourt
la
Méditerranée
:
Cote
d’Azur,
golfe
du
Lion,
Corse,
Sardaigne,
Tunisie.
C’est
ainsi
que
la
déclaration
de
guerre
le
surprend
à
Tunis
alors
qu’avec
Bernadette
ils
viennent
de
remonter
toutes
les
côtes
tunisiennes
depuis
la
frontière
libyenne
en
guise
de
voyage de noces. Paul Pugnaud est mobilisé dans la marine à Bizerte, il y passera la totalité du conflit jusqu’à l’armistice.
Après
l’armistice,
il
achète
le
domaine
viticole
de
Belle-Isle
à
Lézignan-Corbières
et
s’y
installe.
Il
ne
reviendra
plus
à
Paris
que
pour
de
courts séjours.
La
guerre
a
coupé
les
relations
poétiques
de
Paul
Pugnaud
et,
s’il
continue
à
écrire
et
à
participer
à
des
revues
poétiques,
il
a
du
mal
à
se
faire éditer.
Dans l’Aude il fréquente les poètes locaux, Jean Lebrau, Michel Maurette, René Nelli et va plusieurs fois chez Joë Bousquet avant sa mort.
André
Vinas,
un
ami
de
Perpignan
édite
en
1955
une
petite
plaquette
de
poèmes
«
Zone
franche
»,
ce
qui
lui
permet
de
renouer
avec
les
milieux
poétiques
en
particulier
avec
les
poètes
qui
se
réunissent
tous
les
ans
à
Rodez
autour
des
prix
Voronca
et
Antonin
Artaud.
C’est
ainsi
qu’il
dépose
un
manuscrit
pour
concourir
au
prix
Voronca
qui
permettait
l’édition
du
recueil.
Lauréat
de
ce
prix
en
1961,
les
éditions
Subervie publient « Azur de pierre » en 1962. Le bon accueil que reçoit ce recueil l’incite à publier 5 ans plus tard « la nuit ouverte ».
Ces
deux
recueils
ont
un
très
bon
accueil
et
Paul
Pugnaud
envoie
alors
un
manuscrit
à
René
Rougerie,
grand
éditeur
de
poésie
de
Limoges,
celui-ci accepte immédiatement « Minéral » qui obtient le prix Artaud en 1970.
A
partir
de
cette
date,
René
Rougerie
publiera
un
recueil
tous
les
2
ans.
Au
total
12
recueils
publiés
du
vivant
de
Paul
Pugnaud,
3
après
son
décès.
En
1977
Rougerie
publie
un
recueil
de
poèmes
en
prose
«
Atterrages
»
qui
obtient
le
prix
«
Louis
Guillaume
».
Les
éditions
«
Folle
avoine » ont publié en 2015 un recueil de poèmes en prose inédits « Sur les routes du vent ».
Paul Pugnaud collabore à un grand nombre de revues. Il aura aussi le prix Brocéliande en pour l’ensemble de son œuvre.
Parallèlement
Paul
Pugnaud
continue
à
naviguer
sur
de
petits
voiliers
tous
les
étés
à
partir
de
Banyuls
et
en
1965
il
traverse
l’Océan
Atlantique
sur
le
voilier
de
13
m
d’un
ami
Jean
Bluche.
Les
poèmes
écrits
lors
de
cette
traversée
seront
publiés
sous
le
titre
«
Long
cours
»
en 1965 chez Rougerie.
Paul Pugnaud est mort à Lézignan-Corbières en juin 1995.