LE CHANT DE LA CROISADE
Pour bande électroacoustique voix et percussions
2
e
trimestre 1991 – 5 titres 14 thèmes – 12,00 €
Jaquette de Jean-Baptiste Cleyet
Avec la voix de Jean-Paul Cathala
2
La guerre inévitable
PREMIER MOUVEMENT
3’11”
3
La croisade
DEUXIÈME MOUVEMENT
24’35”
4
Les résistances
TROISIÈME MOUVEMENT
29’08”
5
La prière du second poète
FINAL
2’07”
-Massacre de Béziers
1
La décision du premier poète
OUVERTURE
5’53”
D'après la traduction de Henri Gougaud de
LA CHANSON DE LA CROISADE ALBIGEOISE
Percussions : Laurent Cavalié
Bande Électroacoustique André Dion
Spectacle co-produit par
Le G.R.É.C.A. (Groupe de Recherches et de Créations Acousmatiques)
La compagnie de théâtre AVANT-QUART
-Siège de Carcassonne
-Simon de Montfort
-Bûcher de Minerve
-Sentence du pape
-La honte de Lavaur
-Partout la guerre ; conseil de Pamiers
-Premier espoir, le roi D'Aragon: sa mort
-Deuxième espoir, le concile de Rome: son
échec et prise de Toulouse
-Dernier espoir, le retour de Raymond
-Ultime combat
"E nos si tant vivem veirem cals vencera,
E metrem en estoria so que nos membrara,
E escriurem encara so que nos sovindra,
Aitant cant la materia ad enant durara
Tro la guerra er finea."
Poésie : Chantier-plein ciel et carrière d'histoire...
Et l'un extrait à pic de voix, et l'autre porte à dos de rythme, et le troisième-qu'on-ne-voit apothéose à
foison d'impalpable...
Non, je n'ai plus besoin de les voir : ils roulent des images à chaque bout de souffle...
Et ma chair dans le temps est entrée et tremble sous les pas de la horde qu'ils propagent et qui m'écrit à
stylet de frisson dans la gouttière vertébrale : "il était 700 ans une fois ton peuple au fil du feu passé
comme tant d'autres aujourd'hui même... alléluia !"
Non ! no pasàran ! tafòrt ! zou... mes poings se serrent, et j'ai du blé dans les moustaches, et mes cuisses
rougissent du sang de l'enfant qui aurait pu naître si nous avions gagné...
Mais ne valait-il pas mieux perdre si nous avons gardé de l'hécatombe les gènes de résister au grand
péché de régner.
Claude ALRANQ
L'événement habitait la mémoire en tas de cendre.
Il lui a été redonné, par le travail du texte et la force du chant,
la nudité des cailloux,
l'espace où se déploient l'émotion et la conscience,
mais aussi les rythmes et les scansions à la mesure d'un rituel.
Simon BREST